La Basse-Normandie après le débarquement du 6 juin 1944

Hôtel de ville d’Argentan – le 20 août 1944

A partir du 6 juin 1944, jour du débarquement des Alliés en Normandie, la route nationale 158 (Caen-Le Mans) devient un axe important pour l’armée allemande. Cette route, qui traverse la commune de Commeaux, permet à l’armée allemande d’apporter des renforts et du ravitaillements aux soldats affrontant les troupes alliées débarquées. Sur cette route, les avions alliés attaquaient de façon systématique tous les véhicules.

En août 1944, suite au débarquement de Normandie, plusieurs percées alliées ont lieu dans la région. Celle du général Patton à Avranches, qui repousse les allemands vers la Bretagne et le Pays de la Loire, le général Leclerc qui libère Argentan, ainsi que l’arrivée des Anglo-Canadiens et des Polonais à Falaise. Les 5ème et 7ème armées allemandes, composées de 20 divisions, doivent battre en retraite.

Du 12 au 20 août 1944, la plupart de ces troupes allemandes, attaquées par l’aviation et l’artillerie alliées, traversent Commeaux.

La libération de Commeaux en août 1944

Argentan – Rue Artistide Briand – le 21 août 1944

Le village de Commeaux est libéré le 20 août 1944 par les anglais. La quasi-totalité des maisons est endommagée par les obus et les bombes, la plupart n’ont plus de toit. La mairie-école est brûlée et le clocher de l’église est détruit.

En fin d’année 1944, le Maire, M. Aubert, a réalisé une étude d’après les impacts. Ce sont environ 8000 obus qui se sont abattus sur la commune, sans compter ceux qui éclataient sanas toucher le sol. 64 grosses bombes ont été larguées sur le territoire de la commune, plus de plus petites lâchées par les chasseurs bombardiers. L’électricité et le téléphones ont été rétablis 18 mois après la libération. Le clocher de l’église et la mairie-école ne furent reconstruits qu’en 1952 et 1953.

Extrait d’une délibération du Conseil Municipal de Commeaux – le 23 décembre 1944 :

« Le Conseil Municipal réuni ce jour à la pseudo-mairie demande à M. le Préfet de venir visiter la commune dans le plus bref délai. Les demandes faites jusqu’ici n’ayant abouti à aucun résultat, nombre de maisons endommagées ne peuvent être réparées faute de matières premières. Confiant dans le gouvernement du Général de Gaulle, espère obtenir satisfaction. Fait et délibéré, les jours, mois et an ci-dessus. »